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1917 – Chronique d’un livreur de piano

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avec

Mario Hacquard, chanteur, comédien

François Pineau-Benois, violoniste

Rémi Lerner, clarinettiste

Lorène de Ratuld, pianiste

 

et le piano demi-queue Erard n°106079

 

Lettres des officiers de la base aéro-navale de Moutchic

Œuvres de Ravel, Debussy, Poulenc, Stravinsky, Rachmaninov[/vc_column_text][vc_empty_space image_repeat= »no-repeat »][vc_single_image image= »1780″ img_size= »medium » alignment= »center » qode_css_animation= » »][vc_empty_space image_repeat= »no-repeat »][vc_single_image image= »1791″ img_size= »medium » alignment= »center » qode_css_animation= » »][vc_empty_space image_repeat= »no-repeat »][vc_single_image image= »1761″ img_size= »medium » alignment= »center » qode_css_animation= » »][vc_empty_space image_repeat= »no-repeat »][/vc_column][vc_column width= »2/3″][vc_column_text]Au milieu de la scène le piano Erard n°106079, nous sommes en 1917.

 

Un livreur, genre de Rouletabille, très au courant par la TSF et les journaux, de ce qui se passe dans le monde à cette période troublée va raconter quelques faits marquant en faisant sonner son instrument tout neuf.

 

En 1917, la maison Erard organise un concours dont le premier prix est un piano. Mademoiselle Anne-Marie Bouchaud remporte ce prix. Elle se mariera plus tard à un violoniste et enseignera le piano au 56 rue de la Tranchée à Poitiers. Le piano y restera jusqu’aux années 90 puis sera déménagé à La Rochelle. La petite fille d’Anne-Marie le tranmettra en 2011 à Robert Vindrinet, fonadateur de l’association Fan d’Erard.

 

1917, c’est bien sûr le Chemin des Dames, la rébellion des Poilus contre le Général Nivelle, la blessure d’Apollinaire à la tête, le baptême du feu pour Aragon et Giono.

 

1917, c’est aussi l’invention du surréalisme avec Les Mamelles de Tirésias d’Apollinaire. Dada, l’art abstrait avec Kandinsky, le Bauhaus, la révolution musicale initiée par Strawinski, la découverte du jazz.

 

Un violoniste et un clarinettiste joueront l’Histoire du Soldat ; Ramuz avait proposé à Stravinski en 1917 de la mettre en musique.

 

Les Aquarelles de Lucien Durosoir, le célèbre violoniste-compositeur-soldat protégé par le Général Mangin apporteront clarté et espoir au milieu de cette tourmente.

 

Maurice Ravel et son Tombeau de Couperin, Debussy et sa Sonate pour violon et piano, Bartok et ses Danses roumaines seront interprétés sur un piano datant de la création de leurs œuvres.La drôlatique Rapsodie nègre de Poulenc évoquera le douloureux enrôlement des «indigènes» pour les combats.

 

1917, c’est la déclaration de guerre des Américains à l’Allemagne; dans l’Ouest de la France on voit l’arrivée des soldats de l’US Navy à Lacanau avec l’installation d’une base d’hydravions au Moutchic. La lecture des lettres de ces soldats est bouleversante et fait comprendre le tournant de la Guerre après la défaite du Chemin des Dames, grâce à l’armée américaine.

 

Notre livreur de pianos, un peu par provocation, dans le salon bourgeois de la famille Bouchaud, se mettra à chanter La Chanson de Craonne.

 

1917, en écho à la révolte contre ces «messieurs-là» de Craonne, c’est une autre révolution qui explose, celle du Prolétariat russe, menée par Lénine et Trostsky.

 

Rachmaninov s’exile aux Etats-Unis et compose un Prélude pour piano, empreint de la douleur de l’exil. Après avoir résonné du Chant des Partisans russes et de l’Internationale, le piano se refermera, conservant la mémoire d’une année 17 incroyablement agitée.[/vc_column_text][vc_empty_space image_repeat= »no-repeat »][/vc_column][/vc_row]