Robert_Schumann_1839

Sonate en sol mineur de Schumann

Ce dimanche, j'ai travaillé la Sonate en sol mineur de Schumann. Le bicentenaire de sa naissance n'y est pas pour grand chose, une force irrépressible me poussant souvent à jouer sa musique. C'est un des compositeurs à me faire regretter de ne pas avoir le talent de la composition. Je me sens si proche de sa musique, elle exprime tellement mes propres sentiments qu'il me semblerait pouvoir l'écrire. Elle crie mes angoisses et mes luttes, pleure mes peines, célèbre mes...

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Composer un programme

Composer un programme, c’est se construire une identité d’interprète

Au-delà de l’opportunité qu’ils représentent de rencontrer un public, les récitals offrent la possibilité de faire le point sur sa propre construction artistique. Ils sont autant d’étapes qui jalonnent notre quête infinie d’identité de pianiste face à un répertoire immense. Même le grand pianiste Alfred Brendel le confesse dans son livre Musique côté cour, côté jardin :

« La littérature pianistique – même en ne tenant compte que des œuvres les plus éminentes – est trop vaste et trop grandiose pour qu’un seul pianiste puisse prétendre à la « dominer » complètement. Une planification judicieuse – et à longue vue – du répertoire à choisir est donc d’une importance capitale. »

De deux à quatre mains : histoire d’une rencontre

AL2aulacJ’ai connu Sophie grâce au festival qu’elle organise chaque année en Normandie “Musique et culture en Calvados-Manche”. Elle m’avait invitée à venir jouer en formation de musique de chambre. Lors de ce même concert, je l’ai entendue interpréter la Quatrième Ballade de Chopin. C’était magnifique. La maîtrise et la musicalité de son jeu m’ont impressionnée. Lorsqu’elle m’a parlé de son prochain festival, je lui ai immédiatement proposé de jouer avec elle, à quatre mains. C’est alors que l’idée d’un concert qui mêlerait prestations communes et solistes nous est venue. Cela permettait de mettre en valeur notre complicité musicale et nos compétences de solistes. Nous avons ainsi conçu un programme de piano à quatre mains autour du répertoire romantique en incluant pour chaque partie une pièce que nous jouions seule, pour moi la Sonate « alla tedesca » de Beethoven, et pour Sophie le premier mouvement de la deuxième Sonate de Rachmaninov. Je crois que cette formule, “De deux à quatre mains” a séduit le public. Le pari était gagné !